ÉCHEC, QUI A PARLÉ D’ÉCHEC ?

Échec… un terme qui n’est pas forcément l’un de nos préférés. Peu… ou trop usité dans le langage commun, cela dépend du contexte.Le leader méditant connaît des échecs et des succès, comme nous tous. Par contre, depuis qu’il a commencé à méditer, il ne voit plus tout à fait succès et échecs comme avant. Il se rend compte plutôt que c’est une danse, comme la nuit succède au jour (l’étymologie latine est d’ailleurs la même pour ces deux termes :succedere, ce qui arrive après, c’est-à-dire le résultat d’une action).

ÉCHEC, ENTRE PASSÉ ET PRÉSENT

Il sait donc, en s’observant et en regardant ce qui l’entoure d’un œil toujours nouveau que la vie même est faite d’une alternance continuelle et que l’option « succès toujours » et « croissance éternelle » sont des mythes (urbains), des vues de l’esprit. La société positiviste de reconstruction et de croissance après-guerre a engendré cette forme de pensée, nécessaire à l’époque, complètement inadaptée aujourd’hui. Le monde dans lequel nous évoluons désormais oscille constamment. L’arrivée et la généralisation de l’esprit nouvelles technologies, l’impact de la pensée dématérialisée et atmosphérique comme le design thinking, l’incertitude globale… font maintenant que la frontière, si nette auparavant dans nos esprits entre succès et échec, n’est plus si franche que cela.

"Il voit que ce qu’il nommait « échec » fait en fait partie de la danse de la vie"


CICÉRON, JANUS ET L’ÉCHEC

Le leader méditant se sert de la méditation pour observer tout ceci de façon claire et précise. Il perçoit donc un changement continuel en lui et dans tout ce qui l’entoure, une fluctuation constante. Il voit que ce qu’il nommait « échec » fait en fait partie de la danse de la vie. Comme Cicéron, leader philosophe éclairé, et ses contemporains le savaient avant lui, le leader méditant redécouvre le visage de Janus comme étant naturel dans l’ordre du monde : le dieu ambivalent a deux visages, un de décroissance et un de croissance. Ces deux faces lui appartiennent en même temps. Ainsi le succès ne peut succéder qu’à l’échec, qui lui-même succède au succès…

ÉCHEC... ET MAT

En ces temps de reprise et d’atteinte d’objectifs souvent improbables et de contexte en mutation profonde, le leader méditant (qui a médité tout l’été) sait que ce qu’il a découvert sur cette alternance est autant cause d’équilibre pour lui que de succès (!) stratégique. Dans ce contexte où la transformation est devenue la toile de fond constante, cette réalisation est cruciale. Le leader méditant peut désormais envisager un autre fonctionnement qui va lui donner un avantage certain dans la future société qui se dessine.

"L’échec est la stratégie du succès comme le succès ne peut être que la stratégie de l’échec"

Comme Kasparov le savait également avant lui, il faut savoir se mettre en échec, souvent plusieurs fois, avant de faire mat. L’échec est la stratégie du succès comme le succès ne peut être que la stratégie de l’échec. Voir ces deux s’affronter ne peut conduire qu’à l’échec. Ils ont besoin l’un de l’autre car, observés directement, sans charge émotionnelle liée aux termes, ils sont l’alternance logique de la vie.Le leader méditant a enfin réalisé qu’il est autant échecs que succès, inspir qu’expir, nuit que jour. Il est complet. Il est plutôt heureux, car c’est l’ignorance qu’il met échec… et mat.

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